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Le blog de Blang
6 février 2005

en savoir un peu plus sur l'auteur - Je ... je ne

en savoir un peu plus sur l'auteur

Je ... je ne sais ... que dire ...
Ragnagna  ...  gnagna ...
Comment ?
Ragnagna  ...  gnagna ...  ... !!
Ah ! ... Vous voulez voir ma photo ! ...  Mais oui,  ...  où ai-je la tête ! ...

(deux commentaires plus tard  )

Scène 2  -  (inspirée de faits réels)

-  Ben alors, Blang, où t'as mis ta tête ?
-  ... ben ... justement ...
-  Qu'est-ce qui  y'a ? ... Ben, dis moi ...
-  Ben ... j'ai perdu la tête ...
-  Ah ben mince alors ...
-  Ben, oué. C'est l'aut' jour, à la manifestation, tu sais, y'avait les travailleurs du privé, les fainéants du public,  et puis tous les autres, les syndicats, les 
   partis,  ...
-  Ouais, et alors, c'est là bas qu't'as perdu ta tête ? ... Raconte ...
-  Bôh ...  ,  c'est en passant près des rangs du Parti Communiste, j'ai reconnu une copine,  percings, une bière à la main,  une fille qui pense.  Ça collait pas 
   tous ces auto-collants de propagande sur ce corps à l'esprit libertaire ...
-  Ah ...
-  Alors j'y ai dit  :  "Salut ! Et alors ! C'est quoi tous ces auto-collants ? Tu t'es inscrite au Parti  Communiste ou c'est juste pour aujourd'hui, pour l'occasion ?"
  
Je n' me suis pas rendue compte, ...  ils étaient tous inscrits, ... à leur silence, j'ai compris qu' j'aurais mieux fait d' me taire, qu' j'avais perdu la tête ...
-  Ah ben mince ...  et qu'est-ce qui s'est passé ?
Une dame que je connais bien est venue me parler. Je me suis retrouvée à serrer plein de mains, communistes, chaleureuses ...  J'ai gagné plein de mains, mais j'ai perdu la tête ...
-  Ah, ben c'est pas marrant ... mais bon, y'avait pas grand chose dedans, c'est pas comme si elle avait été pleine ...
-  Oui mais quand même, c'est ma tête. Tu sais ce que c'est, on n'en a qu'une, on s'y attache ...
-  C'est sûr, je serais à ta place, je ferais des pieds et des mains pour la retrouver …

(deux commentaires plus tard  )

Scène 3  -

-  J'voudrais vous y voir ...  maintenant, je n'peux plus faire la tête,  piquer une tête, vivre un tête à tête ...
-  Oui, mais on n'peut plus s'payer ta tête...  et puis, tu peux toujours lire Epictète ...

(deux commentaires plus tard  )

Scène 4  -  (inspirée de faits réels)

Je remonte vers la tête de la manif, y retrouve la très jeune adhérente.
- Ça fait un an et demie que j'ai adhéré. L'autre jour, à une réunion, y'en a un qui voulait parler, et lui là  -  elle désigne la tête locale  -  il lui a jeté le micro à la tête, il a dit "tiens, tu veux parler !"
- Il ne voulait pas qu'il parle, bien sûr. Ça s'appelle un stalinien. Mais il a aussi des qualités, j' lui dis.
- Oui, stalinien,  c'est ça, mais ça ne fait pas partie des idées communistes. Je n'aime pas qu'on salisse les idées communistes.
En la quittant, je songe que j'aime bien quand les coeurs purs se mettent en tête de faire une grosse tête au pouvoir. D'ailleurs, ça me donne une idée ...

Epilogue  -

- Salut, Blang, tu as l'air songeur ...
- Oui, j'ai une idée en tête ...
- Bon, alors, tu l'as retrouvée ...
- Quoi ?
- Ben ta tête ...
- Ah ben oui ...

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Commentaires
P
Moi, ça m'fait penser aux coeurs d'artichaut ... mais j'ai rien à proposer pour l'illustrer ...
G
Les coeurs purs, ça me fait penser à la chanson "les coeurs tendres", de Jacques Brel. Vous pouvez en lire un fragment dans le blog "fragments"...
C
ON ne dit jamais:"J'ai perdu le corps"<br /> T'as retrouve ta tete,blang,tant mieux.Tu l'a mise ou?
L
Bon.<br /> Mais les hommes et les femmes ne m'en semblent pas moins répondre au partage "coeur pur / coeur corrompu" que chante Caussimon.<br /> Même si je ne confonds jamais le bourreau et la victime, l'humilié et le dominateur, leurs rôles, dans la vie sociale ou privée, s'échangent souvent et répondent à d'autres déterminations.<br /> Ouaih.
B
Pour le pouvoir, il s'agit de ceux devant qui chacun rampe quand ils disent "assis, couché, debout", parce qu'ils possèdent le pouvoir (politique, dans le contexte).<br /> Pour "les coeurs purs", Blang n'a pas beaucoup de culture religieuse, et pensait plutôt à Jean-Roger Caussimon.<br /> <br /> Jean-Roger Caussimon<br /> LES COEURS PURS<br /> Paroles: Jean-Roger Caussimon, musique: Eric Robrecht, 1959<br /> <br /> <br /> Ils ne sont pas encore amis<br /> Des notaires et des notables<br /> Ils ne sont pas encore admis<br /> A dîner, le soir, à leur table<br /> Ils ne sont pas encore polis<br /> Comme Papa le fut toujours<br /> Ils ne sont pas encore salis<br /> Par les combines au jour le jour...<br /> <br /> Mais on leur dit que ça viendra<br /> Et, bien sûr, ils ne le croient pas<br /> Les coeurs purs<br /> Les coeurs purs...<br /> <br /> Ils ne sont pas encore rusés<br /> Ni blasés d'être un peu bohèmes<br /> Ils ne sont pas encore usés<br /> Par le métro des matins blêmes<br /> Ils ne sont pas encore conscrits<br /> Bien qu'ils soient souvent "engagés"<br /> Ils ne sont pas encore inscrits<br /> Ni au chômage, ni aux congés...<br /> <br /> Mais on leur dit que ça viendra<br /> Et, bien sûr, ils ne le croient pas<br /> Les coeurs purs<br /> Les coeurs purs...<br /> <br /> Ils ne sont pas encore lassés<br /> D'écouter chanter leur idole<br /> Ils ne sont pas encore blessés<br /> Par le Temps qui tant nous désole<br /> Ils chantent des "songs" sur un banc<br /> Ils n'ont pas honte de la rue<br /> Ils ne sont pas encore perdants<br /> Ils ne sont pas encore perdus...<br /> <br /> Mais on leur dit que ça viendra<br /> Et, bien sûr, ils ne le croient pas<br /> Les coeurs purs<br /> Les coeurs purs...
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